J’adore la radio de radio canada, la première chaîne. Je sais, il y a un mot terrible dans le nom, mais elle est quand même réalisée par un paquet de Québécois qui travaille bien. Donc, qui aime bien châtie bien. Je vais souvent prendre un peu de temps pour dénoncer certaines absurdités que j’y entends. Par exemple, en voilà deux qui m’ont bien irritée pendant les vacances de Noël.
La première, ce sera court, parle de bouffe. On nous parle de mets traditionnels et une jeune femme qui a probablement fait de longues recherches sur youtube ou twitter nous affirme sans vergogne que la soupe au pois nous vient des Anglais. Bien sûr, ils nous appellent les french pea soup et de plus ils utilisaient des poids verts, nous avons donc préféré les jaunes. C’est bizarre, parce que j’ai un excellent livre, que je recommande à tous : Encyclopédie de la cuisine en Nouvelle-France : histoires, produits et recettes de notre patrimoine culinaire. Ce livre contient quelques recettes de soupe qui ressemblent furieusement à celle que nous consommons avec tant de délices à la cabane à sucre une fois par année. Hmmm.
La seconde parle des femmes dans le milieu de la construction. Une dame qui travaille dans la construction parle de sa perception de la difficulté pour les femmes dans ce milieu ; je sais, c’est plein de circonvolutions. En gros, les hommes ne l’intègrent pas suffisamment, ils font des farces déplacées en sa présence (je suis ambivalent entre les exemples qu’elle donnait, j’y reviens), il n’y a pas de toilette pour femmes elle doit donc faire la queue avec les hommes.
Pour ce qui est des farces déplacées, certaines le sont vraiment. Mettre un billet de banque dans son verre en suggérant qu’elle leur fasse une danse n’est pas acceptable ; enfin, je ne ferais jamais une telle farce. Cependant, elle se plaignait aussi du côté salace des hommes et des comparaisons à des parties de l’anatomie masculine. Et là j’ai des nouvelles pour madame. C’est un comportement typique d’homme qu’ils font qu’il y ait ou non un femme dans le décor. C’est comme ça, les hommes aiment bien tout ce qui est pénien.
Là où mon problème commence vraiment, c’est quand elle explique que les femmes sont donc parfaites et que l’humanité s’en sortirait mieux si elles faisaient tout. Selon elle, sur un chantier les femmes sont plus ponctuelles, gaspillent moins, font moins d’erreurs, sont travaillantes alors que les hommes sont faignants, atteignent mieux les objectifs dans les temps et les budgets. Bref, elles sont des employées modèles.
Alors voici ma suggestion pour cette dame afin de démontrer aux hommes qu’ils ne valent pas les trois cinquièmes d’une femme. Autant que je sache, nous vivons toujours, malheureusement, dans un monde capitaliste. Donc, qu’elle démarre sa propre entreprise de construction qui n’emploiera que des femmes. Elle pourra donc, gaspiller moins et ainsi épargner des sous par rapport aux compagnies gérées par des hommes et où des hommes travaillent. Ses employées travailleront plus d’heures puisque celles-ci sont plus ponctuelles. Ses projets seront tous terminés dans les temps et sous les budgets prévus. Elle pourra donc ainsi soumissionner pour tous les contrats gouvernementaux (le seul vrai employeur en occident) et tous les emporter et causer ainsi la faillite de toutes les compagnies typiquement masculines paternalistes traditionnelles. Ce sera la victoire finale du féminisme sur le milieu de construction.
Je parierais cependant qu’elle se contentera de chialer à la radio.
LPQ delenda est.