J’ai eu la chance, et la malchance, de passer une partie de mon week-end à l’hôpital. Mon fils s’est explosé le pied sur un trampoline samedi après-midi. Nous sommes allés à l’hôpital Sainte-Justine. Nous sommes arrivés à l’hôpital vers 16h20. À 23h30, je quittais l’hôpital. Attention, contrairement à ce que vous pourriez penser, je suis très satisfait et heureux de mon expérience. En effet, quand j’ai quitté l’hôpital, mon fils était déjà dans une chambre et récupérait de son opération. C’est tout de même merveilleux, qu’en six heures, qui sont, somme toute, passées assez rapidement, nous ayons franchi toutes ces étapes : pré-triage, triage, urgence, radiographie, retour à l’urgence, préparation à la chirurgie, rencontre avec les spécialistes qui ont travaillé sur son pied, opération, réunion post-opératoire, réconfort du fils, rencontre des infirmières. Merveilleux. Le personnel a été fantastique, gentil, compétent, efficace.
Mon fil a passé la nuit à l’hôpital. Le lendemain : suivi, physio, cours de déplacement avec des béquilles, instructions pour les 2 mois à venir, rendez-vous de suivi. Remerveilleux.
Maintenant le pot. À bien écouter l’orthopédiste décrire ce qu’il a découvert lors de l’opération, on aurait pu croire que mon fils avait mis le pied sur une mine. Les os du pied cassés en trois endroits, il a même eu besoin de vis pour fixer les os ensemble. Les ligaments déchirés, la cheville, bien que complètement enflée, pouvait être anormalement pliée dans tous les sens. La surprise vient surtout de ce que le chirurgien me dit qu’il voit de tels cas trop régulièrement. Une fois par semaine, un enfant arrive de iSaute mutilé par son aventure sautillante. Sainte-Justine n’étant pas le seul hôpital de la région, je ne peux qu’en conclure que toutes les semaines, plusieurs enfants, probablement par douzaine, se blessent dangeureusement. Le chirurgien m’a d’ailleurs dit : «mais pourquoi pensez-vous donc qu’ils font signer une décharge à l’entrée ?» Bref, on se demande pourquoi ces lieux sont toujours légaux. Au minimum, ils devraient être obligés de déclarer tous les accidents du dernier mois, ou de la dernière année, de manière bien visible à l’entré pour que les visiteurs comprennent pourquoi on exige d’eux qu’ils signent une décharge.
Dernier pot de fleurs au parti Libéral, l’ADQ peut aussi en profiter. J’en ai marre d’entendre parler du système de santé en mal dans les médias et les partis politiques en sont parfaitement responsables. Chaque fois que j’ai dû aller à l’hôpital avec un enfant, ma femme, ma mère ou même pour moi-même, j’ai reçu une aide rapide et efficace étant donné la complexité de l’opération. Et pourtant, certains politiciens s’acharnent sur ce système et tentent de le réformer comme s’il était complètement dysfonctionnel. Dernière réforme utile, le virage ambulatoire. Merci au PQ. Non, le système n’a pas besoin d’être réformé en profondeur. Il a besoin d’être correctement dirigé, amélioré et modernisé.
PLQ delenda est.