Nostalgie ou déchéance civilisationnelle ?

J’ai un pote qui a écrit sur fessbouque :

Cette terrible époque où on finit par penser que Bush fils, c’était le bon temps. Et que celui qu’on surnommait Le Prince des ténèbres, Paul Wolfowitz, , secrétaire adjoint à la défense de 2001 à 2005, était un aimable plaisantin.
Ne soyons pas trop nostalgiques, le pire reste à venir.

Je me surprends souvent à m’ennuyer de Jean Charest quand je vois les conneries de Philippe Couillard ou de Stephan Harper quand je vois les conneries de Justin Trudeau. Je m’ennuyais souvent de Jean Chrétien au temps de Harper. Et en effet, on peut clairement s’ennuyer de Bush fils quand on voit l’administration présente.

Il me semble que ça va de mal en pi et qu’on peut probablement remonter à FDR et que depuis ce temps, ça s’effondre. Est-ce une impression nostalgique ou est-ce la réalité ?

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Merci M. Facal

Joseph Facal prend le temps de dire ce que j’ose dire ici parfois, mais dans un grand média. Les immigrants ne régleront pas le problème du manque de main-d’oeuvre puisque ce supposé manque n’existe pas. Ils sont là pour le patronat (faire baisser les salaires) et le parti libéral (de nouveaux commettants tous neufs). S’il y avait un manque de main-d’oeuvre, les salaires augmenteraient. Ils n’augmentent pas. Le salaire médian n’a pas bougé vers le haut en occident depuis 40 ans ! Quarante ans !

J’aimerais ajouter à l’argument un livre qui devrait être de lecture obligatoire, suivi d’un examen, avant de permettre à tout journaliste d’écrire sur l’immigration. Le remède imaginaire, un livre écrit par un démographe et un philosophe.

C’est donc bien écrit et bien argumenté. Plusieurs arguments y sont soutenus. Premièrement, les immigrants ne sont pas mal traités. Après quelques années au Québec, un immigrant qui a un diplôme d’une grande université occidentale fait aussi bien qu’un québécois possédant le même diplôme. Comment conclure au racisme des Québécois à partir de cette donnée, je n’en sais rien.

Mais surtout, même en Ontario où le taux d’immigration est plus élevé qu’au Québec et où la mortalité des baby-boomers frappera moins fortement qu’au Québec l’immigration ne pourra empêcher le vieillissement de la population. Imaginez au Québec. De mémoire, les auteurs, n’oubliez pas que l’un deux est démographe, prétendent que pour inverser le vieillissement de la population au Québec, il faudrait multiplier par dix le nombre d’immigrants que nous accueillons. J’imagine que le patronat et le parti libéral seraient contents.

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L’automatisation va faire mal

Un article dans le journal de Montréal m’incite à écrire sur ce sujet. Une affirmation qu’on voit régulièrement me force particulièrement à m’insurger :

Plus de 85 % des emplois qui vont naître d’ici 2030 n’ont pas encore été inventés, selon un rapport de l’Institute for the future et Dell publié l’an dernier.

Quelle idée ridicule. On en nomme un plus bas dans l’article : pilote de drone, pensez-vous vraiment que les drones ne se piloteront pas seuls alors que les voitures et les avions, eux, le pourront ? Mais je crois que l’argument clef vient de ce très bon film Humans Need Not Apply. L’auteur argumente qu’une vague irrésistible d’automatisation s’en vient et que comme les chevaux qui n’ont rien fait pour devenir obsolètes, bientôt, les humains seront simplement obsolètes et inemployables. À la fin du reportage, il reprend les arguments traditionnels que de nouveaux emplois seront créés, comme ça s’est produit à plusieurs reprises dans le passé lors des précédentes vagues d’automatisation, vague d’automatisations qui ont commencé au Moyen-âge (j’ai mis l’URL à peu près où l’argument apparaît, mais je vous encourage à le regarder en entier). L’auteur nous montre la liste d’emplois occupés par les Américains. La liste est longue, vous pouvez en trouver une ici. Dans cette liste, la trentaine d’emplois regroupant le plus de travailleurs aux É.-U. existait déjà il y plus d’un siècle. Et tous ces emplois sont menacés par l’automatisation. Dans le reportage on nous dit qu’à la trentième position apparaît le premier nouvel emploi : programmeur, un emploi lui aussi menacé par l’automatisation. En reprenant la liste que je suggère, liste qui vient du recensement de 2016 aux É.-U., j’arrive à des résultats comparables. Programmeur apparaît en quarante troisième position et plus de 46% des emploies sont des emploies traditionnels. On parle de 72 millions de travailleurs américains.

Donc, ayant constaté ceci. Combien de pilotes de drone avons-nous vraiment besoin ? Je ne crois pas qu’on pourra remplacer 72 millions de travailleurs par ces nouveaux emplois. Et la liste, après programmeur, continue avec tout un tas d’emplois tout à fait traditionnels. Le suivant en nombre : avocat. Cette profession perd aujourd’hui même ses travailleurs qui font le sale travail de lire des milliers de courriels et de tabuler des rapports et de croiser des données. Les ordinateurs sont bien meilleurs, ils ne dorment pas, ne prennent pas de pause cigarette et ne mettre jamais les mains aux fesses des secrétaires.

Bref, la situation est désespérée et elle est selon moi inévitable. La bonne question que nous devons nous poser est : que faire ? Comment devons-nous orienter nos sociétés pour assurer le bonheur du plus grand nombre et non seulement des plus riches, sachant que nous perdrons tous le moyen de nous sustenter. Je ne crois pas qu’il faille taxer les robots ou le fruit de leur travail. Il faut taxer les riches ou nationaliser la production.

Je vous laisse sur cette belle petite vidéo d’un barman automatisé.

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