On a plus les syndicalistes qu’on avait

Voici un petit passage dans le livre Le Québec en révolutions 1960-1980 (maintenant en vente sur amazon).

En 1894, éclate à la Pullman Company spécialisée dans la construction de wagons de chemins de fer une grève de 4000 travailleurs s’opposant aux baisses de salaires. Pullman est un géant de l’industrie qui n’entend évidemment pas céder aux revendications. Ce qui amène Eugene B. Debs, fondateur l’american Railway Union (ARU) à étendre le conflit à la grandeur du pays par une vaste opération de boycottage de tous les trains ayant des wagons construits par la compagnie ciblée. Le conflit s’étend alors à 27 états et touche quelque 250 000 ouvriers. Il cause des pertes évaluées à 80 millions de dollars ! La lutte ayant pris une envergure nationale, le président du pays Grover Cleveland (1837-1908) prend la tête d’une vaste opération pour briser les reins du syndicat. Surtout qu’au fil des affrontements sur les lignes de piquetage et de sabotages des voies de chemin de fer, le conflit a déjà fait une trentaine de morts et plus de cinquante blessés.

Outre le manque de virgule, ce qu’on peut admirer c’est la solidarité des syndiqués de l’époque qui ne laissaient pas leurs camarades travailleurs lutter seuls. C’est vraiment le genre de comportement qu’il faudrait ramener. Boycottons massivement les produits de compagnies, ou de pays, qui ne respectent pas les droits des travailleurs. Et surtout, les syndicats devraient appuyer les autres syndicats et débrayer pour appuyer leurs collègues.

PLQ Delenda Est