Deux ou trois nouveaux massacres à l’arme automatique durant le Week-End aux É.-U. et tout de suite on ressort les mauvaises raisons et analyses. L’un deux ( au moins, je ne suis pas de très près ces évènements ) est clairement raciste, anti-hispanophone — c’est rafraîchissant, ça change de l’anti-islamisme —, et tout de suite on accuse le président et sa rhétorique raciste d’attiser le racisme. Il faut vraiment ne pas connaître les États-Unis pour dire des conneries comme celle-là.
Premièrement, des massacres à l’arme à feu ( automatique ou pas ), il y en a depuis très longtemps aux É.-U.. Rappelez-vous Bowling for Columbine. Georges Bush fils était président à l’époque depuis un an lors de la sortie. Mais le massacre a eu lieu en 1999 sous Bill Clinton. J’imagine que c’était une réaction à ses jeux de cigares. Et ce n’était pas non plus un évènement isolé, car selon sa bonne habitude, Micheal Moore en profite pour faire une étude d’un problème sociologique aux É.-U. D’ailleurs, les zanalistes rappellent souvent que le nombre d’armes en circulation est trop élevé chez nos voisins du sud ce qui expliquerait leur problème. M. Moore nous rappelle cependant qu’il y a plus d’armes per capita en circulation au Kanada qu’aux É.-U. Ça devrait laisser songeur. Il fait d’ailleurs une comparaison point par point avec le Kanada, qui fait parfois bien rigoler, mais il a bien raison. Sur la plupart des points, la situation au Kanada n’est pas différente de ses voisins du sud. Plus d’armes, plus de chômage, plus d’immigrant à Toronto… moins de fusillades.
Personnellement, je crois que le problème est certainement multifactoriel, mais pas 50 facteurs. Trois ou quatre tout au plus :
- le passé sudiste et le clivage qui en est resté. Le problème n’est pas tant que le sud ait été et soit toujours raciste, mais le traitement réservé aux vaincus après la guerre ;
- la facilité d’acheter des armes guerrières qui devraient être interdites ;
- l’assimilation évidente des blancs anglophones par les hispanophones.
Sur ce dernier point, chaque fois que je vais aux É.-U., je suis surpris de voir la rapidité de cette assimilation. Impossible d’aller dans un outlet et de ne pas se faire accueillir dans certains magasins en espagnol. Et à chaque fois, ça me semble pire. Mettez-vous à la place des Américains. Après tout, n’avons-nous pas pris le Québec en main pour cesser de nous faire accueillir en anglais par la grosse madame du Eaton à Montréal ? Et ben c’est pareil. Et quand on se fait assimiler, c’est frustrant. Quand on est un peuple puissant, violent, refoulé ayant facilement à des armes ça ne se déroule pas toujours avec grâce.
La solution, selon beaucoup de commentateurs, est d’arrêter d’attiser la violence, donc de se débarrasser de Trump et de voter démocrate et donc de faire entre encore plus d’immigrants illégaux qui viendront accélérer l’assimilation du peuple américain. Ben, à mon humble avis, ça aura l’effet contraire et tout ça se terminera en Saint-Barthélemy ou en guerre civile 2.0.
Il faut peut-être se débarrasser de Trump, car il est un gros ignare. Mais tout ce qu’il touille pour se faire élire n’est pas faux. Les frustrations du peuple américain ne sont pas inexistantes ou injustifiées ; il faut les écouter et réagir en conséquence pour les atténuer.
PLQ Delenda Est