Je me dois de corriger tous ces illuminés qui ont décidé que la grâce ne pouvait arriver que par le sacrifice environnemental. Dominique Champagne essaie de convaincre les Québécois, en leur faisant la morale, que si les Québécois ne se réveillent pas, la planète se réchauffera de plus de 2 degrés et que nous courrons à la catastrophe.
Établissons tout de suite ma position. Je suis en faveur des mesures environnementales qui réduiront notre dépendance au pétrole que je hais (surtout le pétrole KKKanadien). Cependant, il faut cesser de tenter de faire croire aux Québécois qu’ils sont la raison pour laquelle la planète fout le camp.
Soyons sérieux. Si tous les Québécois, et les autres qui vivent au Québec, disparaissaient soudainement — je ne parle pas d’assimilation pour une fois, mais de disparition soudaine, tous mort —, le problème du réchauffement global resterait entier pour la planète. Cette disparition soudaine de tous les Québécois n’infléchirait même pas le cours du réchauffement d’un dixième de degré. Cependant, le problème de l’étalement urbain serait définitivement réglé au Québec, mais pas celui du réchauffement global. Même si tous les Québécois devenaient absorbeur net, au lieu d’émetteur, le problème resterait entier.
Nous entendons souvent raconter que l’occident a une responsabilité historique dans la question du réchauffement climatique. C’est une affirmation qui m’irrite fermement. Premièrement, c’est faire fi des lois des exponentielles. Les 10 dernières années d’émission sont simplement gigantesque par rapport à toutes les émissions qui précède 1950. De plus, les gros émetteurs asiatiques, Chine, Inde, Indonésie… ont dépassé depuis plusieurs années l’occident en émission. Par exemple, la Chine, en trois ans, de 2011 à 2013, a produit plus de béton que la production totales des É.-U. durant tous le vingtième siècle. Trois ans, versus cent ans. La fabrication du béton émet une quantité énorme de CO2. Dépendant des estimations, il en émet entre 2 et 5 pour cent du CO2 d’émission humaine. Donc, quelque chose de considérable. Peut-on raisonnablement penser que durant ces 3 années, la Chine n’a pas produit l’acier qui va de pair avec le béton pour faire du béton armé ? Les climatiseurs ? Les centrales au Charbon ? Les autoroutes ? Ceci est clairement une liste non exhaustive. On peut sérieusement poser la question. En trois ans, de 2011 à 2013 inclusivement, la Chine a-t-elle émis autant de CO2 que les É.-U. durant tout le vingtième siècle ? Probablement, j’en suis personnellement convaincu. Voilà qui met clairement à mal l’hypothèse de la responsabilité historique de l’occident. Ceci sans parler de l’innocence de l’occident. Peu de gens se doutaient du problème à venir avant les années soixante à quatre-vingt. La Chine commence son développement au début des années quatre-vingt. Elle ne peut prétendre ne pas savoir. Elle insiste simplement pour répéter consciemment les erreurs que nous avons commises inconsciemment. La responsabilité historique de l’occident n’existe simplement pas.
Où est donc l’urgence pour l’état du Québec ? L’état du Québec devrait-il risquer des émeutes semblables à celles qui secouent la France ? Non, je ne crois pas. Il faut donc travailler à augmenter l’offre de transport en commun dans les grandes villes du Québec avant d’enquiquiner les automobilistes. Il faut probablement s’attaquer d’urgence à la protection des terres arables. La protection des nos rivières, la pollution engendrée par le transport : un problème grave qui aidera la décarbonisation de notre économie. Mais il ne faut pas oublier que nous consommons essentiellement de l’hydro électricité. Nous sommes presque vertueux. Le gouvernement a ma bénédiction pour augmenter les taxes à l’achat de véhicule automobile énergivore inutile : VUS, Fourgonnette (pick-up), spider et autre aberration. Dans une deuxième étape, nous verrons si le fouet en public pourrait être utile.
PLQ Delenda Est