Dindons de la farce

Michel Girard écrit une excellente chronique aujourd’hui sur les conditions que nos gouvernements devraient imposer aux différentes entreprises qui reçoivent l’aide de l’état dans cette crise du coronavirus. Toutes, sauf une, sont excellentes, et d’ailleurs toutes ces mesures devraient être automatiquement appliquées lors de toute aide, même en dehors des crises. Cependant, la troisième mesure propose de limiter les salaires des hauts dirigeants de 25 à 50 % leur salaire normal. Mais ces salaires sont en temps normal indécents, parfois plusieurs centaines de fois le salaire moyen de leurs employés. Je crois qu’il faudrait les obliger à ramener leur salaire au maximum à trois fois le salaire moyen de leur entreprise. Donc, une entreprise dont les employés ont un salaire moyen proche du salaire minimum, soit 13,10 dollars de l’heure, aurait une haute direction dont les salaires ne pourraient pas dépasser à peu près 40 dollars de l’heure. C’est peu pour les baveux qui nous dirigent, mais ça reste un bon salaire.

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L’hôpital Le mouroir Charles-LeMoyne

~~L’hôpital~~ Le mouroir Charles-LeMoyne

Voilà un bail que je n’avais pas écrit. Ce ne sont pourtant pas les sujets qui manquent. Nous sommes toujours affligés par les partis libéraux, nous n’avons rien dératisé depuis les dernières élections. Le Coronavirus nous donne tout plein de bons sujets et les cons qui ne savent rien analyser pullulent plus que jamais. Non, c’est vraiment qu’écrire est une souffrance. Je ne suis pas écrivain, ni intellectuel. J’y aspire, mais je ne suis qu’un vulgaire petit scientifique sans importances. Pourtant, avant d’écrire ce texte ce soir, j’ai relu quelques pages de mon carnet web, et je trouve ça franchement pas mal. Mon pote libraire dit toujours qu’un bon écrivain n’aime pas ce qu’il écrit. Je dois donc être franchement mauvais.

Maintenant, pourquoi ce titre  ? Nous avons quelques bons amis médecins qui exercent sur la rive-sud. Certains qui ont même été urgentologue à Charles-LeMoyne. Tous nous ont dit de préférer Pierre Boucher, que les services y sont meilleur, que les patients (pas les oiseaux) allaient à Chales-LeMoyne pour y mourrir. D’où le titre. Nous avons eu la malchance de subir cet hôpital dernièrement. Mais avant de décrire notre mauvaise expérience pour la postérité, laissez-moi vous rappeler, ardants lecteurs, que je ne suis pas du tout contre le système médical. J’avais déjà écrit une petite chronique où j’avais exprimé ma satisfaction générale envers les hôpitaux, les médecins et les infirmières. Ce ne sera pas le cas ce soir.

Tout a commencé par trois à quatre bonnes journées de fièvre de ma fille de 11 mois. L’état général n’était pas mauvais, mais elle était généralement assez fiévreuse et léthargique. En bons citoyens, nous avons appelé pour obtenir un rendez-vous avec notre pédiatre attitré. Nous avons obtenu un rendez-vous téléphonique qui s’est très bien passé. Le pédiatre de ma fille a mis le doigt sur le bobo : probablement la roséole, mais il fallait aller vérifier à l’hôpital. Fort bien. La roséole est une maladie bénigne qui apparaît très rarement passée l’âge de quatre ans. Aucun traitement n’est nécessaire. Une fièvre assez forte apparaît brusquement et disparaît après 3 ou 4 jours, puis émerge une éruption cutanée qui n’affecte jamais les joues. Rien de bien méchant, mais pour un bébé, après trois jours de fièvre, il faut aller voir un docteur.

Donc, notre pédiatre nous donne rendez-vous à Chrles-leMoyne, le pédiatre de garde nous attend. J’avais décidé, dans ma colère initiale, de nommer ce pédiatre, mais je vais m’abstenir, je n’aime pas les règlements de comptes trop personnels sur internet. Je pars donc en quelques minutes avec mon bébé pour Charles-LeMoyne. Première mauvaise surprise, malgré le rendez-vous, il nous faut nous rendre au prétriage, les gardiens de sécurité ne nous laissent pas aller directement à l’urgence. Le prétriage est dans un chapiteau devant l’urgence. Arrivé au prétriage, on nous attend, on donne un bracelet à ma fille, bracelet qu’elle perd 17 secondes plus tard, car il est trop grand pour un bébé. On me donne des instructions que je suis à la lettre : portez ce masque, entrez à l’urgence, lavez-vous les mains, prenez un numéro pour le triage et attendez qu’on vous appelle. Je peux faire ça.

Je mets le masque, j’entre à l’urgence, je me lave les mains et une grosse cruche du Maghreb avec des sourcils dessinés au crayon sort de son bureau et m’apostrophe en me tutoyant — ça ça me fait braire et ça augmente ma mauvaise humeur latente — et commence à me diriger. Elle insiste pour m’enquiquiner en me demandant de réordonner les 2 étapes (lavage de main et prise du numéro) qu’on m’a données au prétriage. Je suis déjà de mauvaise humeur, parce que j’ai rendez-vous et je n’ai pas envie d’être mélangé avec les gens qui ont le covid-19, alors je réplique assez sèchement. Elle ne se gêne pas pour crier à tous que je suis de mauvaise humeur, que je n’aime pas qu’on me pose de question et que je mords. Bon, je me suis contenu, mais qu’elle poufiasse.

Je passe au triage. Là, on ne nous attend plus. L’infirmier prend le téléphone, car il ne comprend pas qu’on ne nous envoie pas directement en pédiatrie. Ça prend quelques minutes et son supérieur lui fait comprendre qu’il n’est pas là pour remettre en question le système. Il prend les signes vitaux de ma fille — merde, ou bonne nouvelle, elle ne fait plus de fièvre — et me dit d’aller attendre l’inscription dans la salle d’attente ; chouette. Bonne nouvelle, il n’y a personne, pas plus que mes 2 dernières visites à l’hôpital pour mon autre fille qui s’était cassé un bras. Les gens ont peur de l’hôpital et les infirmiers attendent littéralement sur le bord de leur salle d’attente pour le triage (comme des prostitués devant leurs bordels en Europe). Jusqu’ici, ça fait 5 minutes qu’on est arrivé à l’hôpital et on a déjà fait prétriage et triage. On s’inscrit puis on nous appelle dans une salle d’évaluation ( c’est là que le médecin vient nous voir, après son externe, faut bien former notre belle jeunesse ).

L’externe vient, j’ai vu mieux. Elle croit que ça pourrait être une otite, elle voit peut-être du rouge dans l’oreille. Ha ? Le médecin vient à son tour, elle ne voit rien, il y a trop de cire dans les oreilles de ma fille. Je m’inquiète, sommes-nous de mauvais parents; non c’est normal apparemment. Elle me pose un tas de questions et je réponds. Mais tout tourne autour du coronavirus, clairement, pour elle, les autres maladies ont toutes disparu de la surface de la Terre. Oui, ma fille a fait du bruit en respirant une fois, mais je l’ai changé de position dans mes bras et tout est rentré dans l’ordre. Oui, elle a toussé, une fois dans la salle d’attente de l’urgence quand je l’ai déshabillé, c’est même le médecin qui propose que c’était peut-être parce qu’elle était fâchée. Oui j’ai été malade il y a deux à trois semaines. Symptôme ? Maux de tête, toux grasse, beaucoup de mouchage, aucune fièvre. C’est clair pour elle, j’ai donné le coronavirus à ma fille.

Il faut en avoir le coeur net. Bon, elle m’explique qu’il faut toujours faire un bilan complet après 2,3 ou 4 jours de fièvre chez un bébé : tests sanguins, test pour le coronavirus (je veux toujours écrire cova comme dans la série épidémie à TVA, j’y reviendrai dans une autre chronique ) culture d’urine et tests d’urine pour éliminer les cystites, radio des poumons. Fort bien, on ne peut pas s’opposer à un peu de précautions. Même si elle ne fait plus de fièvre depuis que nous sommes à l’hôpital. J’approuve donc ces tests.

On m’envoie à la radiographie. Ils ne veulent pas laisser entrer ma fille, parce qu’elle n’a pas de masque et ça les m’obligerait à nettoyer la salle de radio. Fort bien. Quelqu’un part à la recherche d’un masque et revient bredouille. Après quelques hésitations, le personnel fait les 2 radios. Il faut dire que mon bébé est très fragile, elle est malade et elle pleure dès qu’elle n’est pas dans mes bras et redouble d’ardeur dès qu’on essaie de la manipuler et triple d’ardeur dès qu’on la manipule et quadruple …

Bref, toute manipulation par les infirmiers, les externes, les médecins et ragnagnagna sont très désagréables pour elle et pour moi. Mais tout le monde est bien doux avec elle, rien à redire là-dessus.

Je retourne dans une autre salle d’examen où on fait le prélèvement pour le covid. Très désagréable pour un père aimant sa fille, les jambes deviennent molles. On rentre un grand coton-tige dans la gorge puis dans le nez pour prélever du mucus et très loin. C’est là que la mauvaise nouvelle tombe. Je m’attends à ce qu’on fasse les prélèvements d’urine et de sang là, dans la salle d’examen de l’urgence. Puis on pourrait tranquillos retourner se confiner en famille à la maison et lire un bon livre avec bébé qui dort sur moi en se berçant. Mais non, soudainement l’infirmière me dit que le bébé doit être admis en pédiatrie et que c’est là qu’ils feront les tests. Pardon, admis ? Mais je n’ai jamais consenti à ça moi ? J’ai consenti à des bilans sanguins et d’urine et un test pour le coronavirus. Bordel ! Je garde mon calme, je tiens tout de même à ce qu’on fasse les tests. J’accompagne donc le brancardier qui m’amène à une chambre en pédiatrie. Mais avant, les infirmières insistent pour mettre un masque à un bébé de 11 mois qui insiste, lui, pour retirer ce satané masque. Donc, me voilà dans l’obligation de garder une main ferme dans le visage de mon bébé en marchant avec elle dans mes bras tout en poussant la poussette pour me rendre à sa nouvelle demeure.

L’hôpital est vide, c’est fou à quel point le gouvernement a fait un bon travail pour faire de la place pour y entasser des patients potentiels du covid.

Arrivé à la chambre, c’est en zone jaune: c’est-à-dire une zone d’isolement. Tout le personnel qui entre dans la chambre doit se costumer en entrant et se décostumer en sortant, nous n’avons pas le droit de sortir pour se promener les couloirs. Bon, je peux vivre avec ça et je comprends. Mais après 5 jours, plein notre petit cul familial, car oui, ma fille n’aura son congé que cinq jours plus tard. Parce que là, la comédie d’incompétence commence.

J’explique aux infirmières que nous n’avons que quelques prises de sang et d’urine à faire, je ne veux pas être admis. Elles ne savent rien, ne comprennent rien, il faut parler au médecin. Elles viennent prendre des prises de sang et d’urine. Ça aussi c’est pénible à voir. N’oubliez pas que ma petite mademoiselle pleure à rien. Elles cherchent des veines à piquer dans ma petite boule de suif, mais ce n’est pas évident, elle pleure vraiment beaucoup. Finalement, elles vont réussir à extraire queques gouttes, est-ce suffisant ? Non, on il en faut plus, car il y a 2 besoins. Puis, il faut faire une autre prise de sang, goutte à goutte comme les diabétiques. Repleur. Puis, installation d’un cathéter dans le méat urinaire. J’ai l’impression qu’on viole ma fille. Bien des pleurs. Bon, les infirmières m’expliquent que nous devrions avoir les résultats d’ici une heure ou deux. Je m’étonne, ça me semble très rapide. C’est parce que l’hôpital est vide, le labo n’est pas très occupé me répond-on. Ha, je n’étais pas fou en notant que l’hôpital était particulièrement tranquille. Donc, pour une heure ou deux, je peux très bien être patient. Je prends la chaise berçante, et je m’assois pour la première fois en trois heures. Je chante un peu pour la petite, elle s’endort, tout va bien, nous pourrons certainement patienter deux heures ainsi.

Quel naïf ! Et là, l’enfer débute.

Premièrement, ma femme que j’informe constamment par texto à toutes les étapes est envahie par un sentiment d’inutilité et la conviction qu’elle n’est pas une bonne mère parce qu’elle n’est pas là. Elle se sent ainsi parce qu’elle une bonne mère, j’y suis habitué. Je suis allé avec le bébé à l’hôpital parce qu’elle a peur coronavirus. Moi aussi, mais je demeure fonctionnel. Là, soudain, elle se réveille, elle m’appelle, elle n’en peu plus, elle a peur qu’on refile des cochonneries au bébé comme du lait maternisé ( notre fille est toujours au sein ). Bien sûr que non, je m’en charge, mais elle a peur. Elle veut que j’aille la chercher, mais moi, je ne suis pas convaincu de pouvoir sortir et je ne veux pas laisser le bébé tout seul. Malgré mes 18 ans d’études postsecondaires, on est toujours comme un enfant à l’hôpital, sans aucun contrôle et on nous parle comme à des villards souffrant d’ alzheimer incapable de comprendre les choses de base. Personne ne sait rien, il faut toujours attendre les médecins, eux ils savent, ils sont initiés au vrai savoir. Ma femme raccroche furax, parce que je ne veux pas aller la chercher.

Finalement, les échantillons d’urine ne sont pas bons. On réveille le bébé pour lui installer un sac collé à coup de grosse colle de gaffer-tape gris sur sa petite vulve toute fragile. Repleurs ! Puis, ho surprise, ma femme arrive. Bonne nouvelle, car elle pourra donner le sein au bébé, elle est fâchée, mais l’allaitement fonctionnera néanmoins — on a souvent testé. L’infirmière se précipite, nous n’avons pas le droit d’être 2 parents dans la chambre à cause du coronavirus. Ouin, bon, on comprend, de toute façon je dois aller surveiller les 2 autres à la maison pour qu’ils ne s’entre-tuent pas pendant qu’il n’y a pas d’adulte. Mais elle reste et insiste, je dois partir maintenant, c’est vraiment, vraiment très important. Ce sont les directives de l’état ! C’est bon, c’est bon, je pisse et je pars. Mais à l’expression du visage de l’infirmière, je comprends qu’il vaut mieux faire mes mictions à la maison.

Arrivé à la maison, je continue les contacts par texto avec ma femme. Autant que je déteste le téléphone, iMessage est génial. Toujours aucune nouvelle des tests. Ha, je croyais que ce ne serait pas long. Il faudra que me femme et le bébé y passe la nuit ; au cas. Demain le médecin passera nous disent les infirmières. Voyez ce glissement insidieux vers l’éternité ? On commence par un bilan, ce bilan doit être fait au département, donc admission. Les résultats prennent plus de temps que prévu, alors installez-vous confortablement dans votre nouvelle prison, le médecin passera vous voir un jour. Là, il est 22h00 ; je suis arrivé à l’hôpital à 16h15. Le bébé n’a pas refait de fièvre. Bon, on verra demain matin.

Lendemain matin, toujours pas de nouvelle du test de covid. L’externe passe, elle ne sait pas, mais il faudrait vraiment attendre. Tout ce temps-là, nous, on penche pour la roséole. C’est conséquent et les boutons sont sortis et la fièvre est terminée. Ça semble clairement être ça, notre pédiatre avait mis le doigt dessus. Mais on nous demande d’attendre, il ne serait pas sage de partir. Finalement, le médecin ne passe pas, il faut attendre une autre nuit.

Surlendemain. Toujours pas de résultats de covid. Certains tests sanguins et d’urine ont échoués, il faut les refaires. D’autres ont réussi, il faut les refaires. Quoi ? C’est un bébé de 11 mois, pas une junkie. Ils reviennent faire les tests. Attente de quelques heures. Le labo a refusé la nouvelle prise de sang, il faut la refaire. Quoi ? C’est un bébé de 11 mois, pas une junkie.
Ils reviennent faire les tests. Attente de quelques heures. Le labo a refusé la nouvelle prise de sang, il faut la refaire. Quoi ? C’est un bébé de 11 mois, pas une junkie.
Ils reviennent faire les tests. Attente de quelques heures. Le labo a refusé la nouvelle prise de sang, il faut la refaire. Quoi ? C’est un bébé de 11 mois, pas une junkie.
Ils reviennent faire les tests. Attente de quelques heures. pas de nouvelle.

Et oui, 4 prises de sang cette journée là sur un bébé de 11 mois et réinstallation de cathéter dans le méat urinaire. Ce sont des malades, des vrais médecins de la SS. Bon après tout ça, on va bien attendre les résultats. On a eu certains résultats sanguins qui avaient réussi qui justifiaient de refaire les tests sanguins. Une catégorie de globules blancs est à un niveau trop bas bas. Ce qui est normale pour une roséole, mais qu’est-ce que j’y connais moi, je n’ai pas été initié, je ne fais que prendre mes infos sur le net. Le médecin veut donc la garder sous surveillance.

Sursurlendemain. Toujours pas de résultats de covid ? Non, trois jours c’est long ? Il faudrait la garder au cas et ce sera plus simple pour refaire un prélèvement qu’on nous dit. Le bébé va toujours bien, plus de fièvre. Bon, elle ne veut pas manger, mais elle boit, donc tout va bien. C’est le b-a-ba des bébés. Quand un bébé boit, tout va bien. Naturellement, à chaque fois que j’amène un sac de vêtements, ou de nourriture comestible, les infirmières accourent pour me dire que je n’ai pas le droit d’y être. Même chose quand je viens prendre la place de ma femme pour qu’elle aille prendre sa douche. Même chose quand elle revient. Notre santé mentale, on s’en tape, mais la présence de 2 parents dans la chambre du bébé qui a la roséole, ça c’est grave. Il faut aussi mentionner l’horrible nourriture qu’on ne servirait pas dans un chenil qu’on amenait au bébé et à ma femme. Ma femme m’a dit, il rate même les tranches de pain. Elle adore le pain blanc gadoua standard dégueulasse. Pourtant elle m’a dit avoir trouvé les tranches de pain blanc emballées individuellement — Gretta se retourne dans sa tombe, oui une tranche de pain blanc emballée individuellement dans un gros emballage bien rigide — infectes.

Une tranche de pain Charles-LeMoyne

Quatrième jour, j’en ai plein mon cul et j’ai la chance d’être là quand la pédiatre passe, alors que ma femme revient d’être allée prendre une douche à la maison — il n’y a pas de douche disponible pour nous à l’hôpital, covid oblige. Elle nous explique qu’il y a quelque chose qui cloche avec le test de covid, c’est vraiment tout ce qu’il l’intéresse cette initiée. Ils vont refaire le test ; apparemment, à Saint-Hyacinthe, ils ont gardé la fiole originale, ils peuvent donc réessayer. Sinon, tout est normal chez le bébé. Je décide néanmoins de péter mon plomb. Ça fait, je parle d’incompétence, le docteur n’apprécie pas, ce n’est pas gentil dit-elle. Je n’en ai rien à foutre, comment peut-on rater 4 prises de sang en file ? Elle se défend que c’est le labo, pas les infirmières. Je dis que c’est du n’importe quoi et que c’est innaceptable, que les médecins ont le levier nécessaire pour les infirmières et le labo fasse leur travaille correctement. Mais apparemment, elle n’y peut rien et ils sont débordés au labo. Ha bon, mais on m’a dit qu’ils s’emmerdaient ferme au labo et l’hôpital est vide, il n’y a personne. Ce n’est pas très bien reçu. Je lui fais savoir, sur un ton désagréable, que je n’apprécie pas d’avoir été manipulé et induit en erreur. Elle m’avait parlé de bilans, pour lesquels j’avais dit oui, et non d’admission. Elle se défend que c’est ainsi que ça fonctionne, qu’en cas de néphrite on garde le patient en observation. Ha non, dis-je, on a jamais parlé de néphrite et je n’accepte pas ses explications bidon. Le ton a sérieusement monté. Puis, on m’accuse moi : ce serait de ma faute puisque je n’aurais jamais dit que j’avais été malade ? Pardon, mais apparemment vous le savez madame, dès que vous me l’avez demandé, j’en ai parlé. Haaaa, mais je ne l’aurais pas mentionné au prétriage, au triage et à l’externe. Évidemment, puisqu’ils ne me l’ont pas demandé et que je venais pour une roséole ou de l’herpès (mon autre fille avait eu une crise d’herpès la semaine d’avant — c’est la première fois que j’en parle dans ce texte, mais je ne l’avais pas omis à l’hôpital à chaque étape). Ça, ça me rend furax. Mais bon, je me renfrogne, car je pourrais sérieusement me ramasser en prison et elle en chirurgie.

Puis le naturel revient au galop et on me demande de partir, c’est très très très important, il ne peut pas y avoir deux parents en même temps dans la chambre de l’enfant.

Cinquième jour, nouveau médecin, nouvel externe. Pour elles, c’est clair, c’était probablement une roséole, mais il y aurait fallu qu’elles voient le bébé la veille. Bizarre, l’autre initiée n’a pas allumé elle. Retour du test de covid après 5 jours, négatif. Donc, toutes ces mesures pour rien. Soit, on est jamais trop prudent, notre bébé avait fait de la fièvre. Mais, toutes les autres maladies de la terre n’ont pas disparu et nous aurions très bien pu attendre les résultats à la maison. Les globules blancs sont remontés et ça peut prendre jusqu’à 2 semaines dans un cas de roséole avant que ça se tasse. Je retourne à l’hôpital pour aller chercher ma femme, je monte à la chambre pour aller chercher le surplus de sacs et de jouets pour les ramener à la voiture. Les infirmières se précipitent pour me dire qu’il est très très très important que je parte. Ce que je fais, leur dis-je sur un ton sec, car je ne viens que chercher les sacs. On me menace d’appeler la sécurité. Faites, leur dis-je sur un ton encore plus bête. Je me pousse avec les sacs, ma femme n’aura que le bébé et la poussette à remmener. D’autres infirmières m’apostrophent en passant devant l’accueil, je ne suis plus très parlable, je m’en vais attendre ma femme et ma fille à la voiture. Ça donne envie de fumer une cartouche au complet.

Ma femme appelle, elle met le téléphone en main libre, le médecin vient faire un dernier rapport. Pendant que le médecin parle, un gardien de sécurité vient s’enquérir sur ma présence et faire des menaces si je remonte. Quelle bande de cons confirmés. Je leur souhaite de choper le covid.

Bref, cinq jours, moins quelques heures, à l’hôpital pour une roséole. Le premier soupçon de notre pédiatre, souçon que le premier médecin, les 4 premiers jours n’a même pas pris en considération. Cinq jours à manger de la bouffe de chenil pour pauvre. Cinq jours à mal dormir, car la privation de sommeil est un art que les hôpitaux aiment pratiquer. On nous réveille toutes les quatre heures la nuit pour prendre les signes vitaux du bébé, et toutes les deux heures le jour. Une véritable torture, pour rien. Remarquez que ma femme et moi pouvions échanger nos rôles dans la chambre du bébé. Ce qu’ils ne veulent pas, ce qui est très très très important, c’est que nous ne soyons pas tous les deux en même temps dans la chambre. Ça n’a aucun sens et on nous traite comme des abrutis. Bref, évitez, si vous le pouvez, le mouroir Charles-LeMoyne.

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Repoussoir

Je songe sérieusement à m’abonner au journal de Montréal. Mais certains articles, comme celui-ci agissent comme un repoussoir. C’est une chasse aux sorcières contre les fonctionnaires syndiqués, qui, selon le journal, ne devraient pas avoir un tel salaire. Personnellement, je pense qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat. C’est le premier ministre lui-même qui dit qu’il nous faut plus de hauts salaires. Et bien voilà, en voilà quelques-uns.

Il est problématique que des journalistes et autres gérant d’estrade pensent, alors qu’ils ne connaissent rien à rien, qu’ils peuvent dire à Hydro-Québec comment gérer sa barque, quel devrait être le salaire de telle catégorie d’emploi, le temps de formation pour un emploi donné ou les heures supplémentaires qui devraient être faites. J’en conviens, c’est beaucoup, mais les départs à la retraite sont pas mal contraignants.

Il faut cesser de taper sur le fonctionnaire, ce sont eux qui ont construit le Québec Moderne, les bons et les mauvais coups.

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QS est vraiment plein de clowns

Cette semaine, QS a demandé une enquête sur la dépense de quelque 4000 beaux dollars du dominion afin de faire venir des experts au Québec pour témoigner dans le sens du gouvernement. QS argue que c’est inéquitable. Depuis quand le gouvernement ne peut-il pas faire venir ses propres experts pour faire valoir ses propres projets de loi ? Ça m’apparaît tout à fait normal. Et en plus, on s’entend que ça n’a pas coûté une fortune, que le gouvernement n’a probablement pas favorisé les amis du régime en faisant venir ses experts.

Bref, on va dépenser une fortune pour 5000 $ alors qu’il est parfaitement normal que le gouvernement paie des professionnels étrangers, qu’on pourrait penser plus neutres — c’est très discutable.

PLQ Delenda Est (je devrais peut-être modifier mon slogan)

Une bonne nouvelle

Pour démontrer que ce carnet web (blog) n’est pas que réactionnaire (je n’aime pas ce terme), mais bel et bien de la vraie gauche ,— voir le dernier livre de Mathieu Bock-Côté : l’empire du politiquement correct ,— voici une bonne nouvelle. Paul Jorion, un anthropologue viré économiste-cambiste qui avait prédit la crise des subprimes ,— il avait carrément écrit des livres pour prédire l’arrivé de la crise, d’où et comment —, nous apprend que le Business Roundtable une association de chef de très grosses entreprises américaines, a publié cette semaine un communiqué où elle remet au centre des préoccupations économiques fondamentales les employées, les clients, les fournisseurs et la communauté en lieu et place des actionnaires.

Bonne nouvelle, au lieu de toujours couper dans les emplois, de demander aux fournisseurs de baisser le prix de leurs fournitures, de refiler aux clients des coûts (pensez aux satanées machines téléphoniques qui nous proposent une suite interminable de menus audio qui ont remplacé les réceptionnistes ), tout ça pour maximiser les profits à court terme et faire plaisir aux actionnaires. Actionnaires, qui rappelons-le, ne sont juridiquement pas grand-chose pour une compagnie : de petits créanciers de second ordres. Ils ne possèdent pas les compagnies et les banques et propriétaires d’obligations sont des créanciers plus prioritaires que les actionnaires d’actions standards.

Réjouissons-nous, ça c’est important, certainement plus que l’écriture inclusive. Naturellement, pourvu que ça débouche sur quelque chose.

PLQ Delenda EstV

Une folie diversitaire

M. Bock-Côté nous apprend que le journal métro nous apprend que la Ville de Montréal entend se convertir officiellement à l’écriture inclusive. Ceci devrait être illégal. Que je sache, la Ville de Montréal ne contrôle pas l’orthographe ni la langue française. Celle-ci est définie par l’Académie française et l’Office de la langue française du Québec. Dans les deux cas, l’écriture dite inclusive (c’est un oxymore total ) n’est pas acceptée.

Il faut avoir pitié des pauvres fonctionnaires qui seront obligé d’écrire ce charabia informe. N’oublions pas que les logiciels de correction de la langue ne sauront plus corriger les textes des fonctionnaires analphabètes (ça promet ). Il faut aussi avoir pitié des citoyens qui devront soit ignorer ces textes — c’est mon intention, je ne lis aucun tel texte, ça donne mal à la tête et c’est laid ; cette écriture n’est donc pas si inclusive qu’elle le prétend ; je considère aussi que quiconque écrit de cette manière n’a rien à dire qui mérite d’être lu — où se faire mal au goliwok à essayer de déchiffrer les nouvelles inepties de l’administration Plante.

À bas les diversitaires.

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Impolitesse des gens de la construction

J’ai toujours trouvé frustrant le travail des gens de la construction qui s’arroge le droit de se réserver une voie pour stationner leur fourgonnette hyper-gourmante en essence et ainsi bloquer de précieux espaces de stationnement pour l’automobiliste commun. L’honnête citoyen, lui, doit payer son stationnement quand il doit aller voir un client ou travailler pour la journée. Mais pour les gars de la construction, il n’y a que le prix des cônes orange, probablement déductible d’impôt. Et bien, apparemment, je ne suis pas seul à l’avoir remarqué. Loïc Tassé a publié dans le Journal de Montréal un questionnaire fictif pour entrepreneur. L’une des questions décrit très bien ma frustration :

1) En ville, pour vous rendre au travail vous allez :
a) Utiliser le vélo.
b) Utiliser les transports en commun.
c) Utiliser votre auto et vous garer dans un stationnent payant, comme tous le monde.
d) Créer des espaces de stationnement gratuits au milieu de la rue pour votre auto et celles de vos collègues parce que vous estimez que vous êtes au-dessus des lois de la circulation.
Réponse : d

PLQ Delenda Est.

Non, ce n’est pas un droit

J’ai terminé de lire le dernier livre de Mathieu Bock-Côté « L’empire du politiquement correct« . J’ai adoré le premier chapitre qui résume très bien où j’en étais rendu et pourquoi j’ai cessé d’écouter la radio de Radio-Canada et même de lire le devoir :

La promotion de l’idéal diversitaire justifie un harcèlement médiatique permanent pour amener les populations à s’y convertir et pour identifier ceux qui résistent à ses sirènes. Il est même nécssaire de heurter le sens commun, de le déstabiliser et lui faire perdre toute valeur d’évidence, pour qu’il ne subsiste qu’à la manière de stéréotypes à congédier et de pro-jugés à déconstruire — cela permettra de démasquer ceux qui sy attachent exagérément.

J’en avait plein mon casque qu’on fasse les nouvelles à chaque fois qu’un fait divers concernant ces anormaux (lgtbqu+i) se produisait quelque part dans n’importe quel pays pourri : légalisation du mariage homosexuel, premier mariage gay 10 minutes plus tard, arrestation d’un transsexuel … (quelques exemples 1, 2, 3, 4, 5). De plus, j’ai de la difficulté à comprendre à qui ces médias s’adressent. En tant que tronche qui a fait génie en herbe, je connais tous ces pays pourris, ainsi que leur capitale, leur monnaies, religions et tout le bataclan. Et ces nouvelles ne m’intéressent pas. Imaginez les ploucs qui ne savent même pas sur quel continent pourraient bien se situer ces pays insignifiants.

Voici un autre exemple de ce tapage médiatique. Non seulement il faut endurer le défilé de la fierté, mais il y a en plus une marche trans — bordel, ils ne sont jamais satisfaits — où on réclame un meilleur accès au soin pour les trans. Simonak, tous les citoyens réclament (merci à Christian Saint-Germain)un meilleur accès aux soins. D’ailleurs, en essayant de retrouver cet article, je suis tombé sur la page de toutes les nouvelles concernants ces communautés ; facinant d’insignifiance.

Soit M. Bock-côté a raison et nous subissons une campagne de propagande (de rééducation forcée) de la part du média fédéraliste officiel où Radio-Canada est aux homosexuels ce que le PLQ est aux non francophones.

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Encore une conclusion douteuse

Radio-Canada nous parle d’une étude tentant de démontrer que les territoires gérés ou cogérés par les autochtones ont une plus grande diversité écologique que les autres territoires. C’est bien possible. Cependant, l’article laisse comprendre que les autochtones sont de meilleurs gestionnaires. J’aurais plutôt tendance à dire que ces territoires sont simplement moins fréquentés par la population que les autres territoires. Moins d’humains est probablement salutaire pour la faune et la flore. Bien que je sois fasciné par les Amérindiens, je ne crois pas qu’ils aient préservé mieux que nous leurs traditions. Il n’y a qu’à penser à la chasse en hélicoptère (voir la réponse de Louis-Gilles Francoeur) des cerfs (rien de traditionnel là-dedans).

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Toujours les mauvaises lectures

Deux ou trois nouveaux massacres à l’arme automatique durant le Week-End aux É.-U. et tout de suite on ressort les mauvaises raisons et analyses. L’un deux ( au moins, je ne suis pas de très près ces évènements ) est clairement raciste, anti-hispanophone — c’est rafraîchissant, ça change de l’anti-islamisme —, et tout de suite on accuse le président et sa rhétorique raciste d’attiser le racisme. Il faut vraiment ne pas connaître les États-Unis pour dire des conneries comme celle-là.

Premièrement, des massacres à l’arme à feu ( automatique ou pas ), il y en a depuis très longtemps aux É.-U.. Rappelez-vous Bowling for Columbine. Georges Bush fils était président à l’époque depuis un an lors de la sortie. Mais le massacre a eu lieu en 1999 sous Bill Clinton. J’imagine que c’était une réaction à ses jeux de cigares. Et ce n’était pas non plus un évènement isolé, car selon sa bonne habitude, Micheal Moore en profite pour faire une étude d’un problème sociologique aux É.-U. D’ailleurs, les zanalistes rappellent souvent que le nombre d’armes en circulation est trop élevé chez nos voisins du sud ce qui expliquerait leur problème. M. Moore nous rappelle cependant qu’il y a plus d’armes per capita en circulation au Kanada qu’aux É.-U. Ça devrait laisser songeur. Il fait d’ailleurs une comparaison point par point avec le Kanada, qui fait parfois bien rigoler, mais il a bien raison. Sur la plupart des points, la situation au Kanada n’est pas différente de ses voisins du sud. Plus d’armes, plus de chômage, plus d’immigrant à Toronto… moins de fusillades.

Personnellement, je crois que le problème est certainement multifactoriel, mais pas 50 facteurs. Trois ou quatre tout au plus :

  • le passé sudiste et le clivage qui en est resté. Le problème n’est pas tant que le sud ait été et soit toujours raciste, mais le traitement réservé aux vaincus après la guerre ;
  • la facilité d’acheter des armes guerrières qui devraient être interdites ;
  • l’assimilation évidente des blancs anglophones par les hispanophones.

Sur ce dernier point, chaque fois que je vais aux É.-U., je suis surpris de voir la rapidité de cette assimilation. Impossible d’aller dans un outlet et de ne pas se faire accueillir dans certains magasins en espagnol. Et à chaque fois, ça me semble pire. Mettez-vous à la place des Américains. Après tout, n’avons-nous pas pris le Québec en main pour cesser de nous faire accueillir en anglais par la grosse madame du Eaton à Montréal ? Et ben c’est pareil. Et quand on se fait assimiler, c’est frustrant. Quand on est un peuple puissant, violent, refoulé ayant facilement à des armes ça ne se déroule pas toujours avec grâce.

La solution, selon beaucoup de commentateurs, est d’arrêter d’attiser la violence, donc de se débarrasser de Trump et de voter démocrate et donc de faire entre encore plus d’immigrants illégaux qui viendront accélérer l’assimilation du peuple américain. Ben, à mon humble avis, ça aura l’effet contraire et tout ça se terminera en Saint-Barthélemy ou en guerre civile 2.0.

Il faut peut-être se débarrasser de Trump, car il est un gros ignare. Mais tout ce qu’il touille pour se faire élire n’est pas faux. Les frustrations du peuple américain ne sont pas inexistantes ou injustifiées ; il faut les écouter et réagir en conséquence pour les atténuer.

PLQ Delenda Est